Chrystel Egal

L'exposition présente l'univers de Chrystel Egal, artiste multidisciplinaire (écrivain, photographe, cinéaste), où l'Homme appartient à un monde matériel mais également immatériel. Le corps de l'Homme est tantôt assailli par des forces ultimes qui le projettent dans l'extrême de son âme et qui lui révèlent ses plus grandes vérités, tantôt son âme ressent les vibrations, la lumière, les couleurs d'un texte ou d'une image et les transmet à son corps et son esprit. Dans cet univers complexe, C.= articule son travail autour du rapprochement de l'Homme avec l'Autre. Ses oeuvres s'inscrivent dans une sorte de parcours initiatique où son "Je" est un désir profond de s'accorder sur, par et avec l'autre si loin et si proche. Voir, sentir, vibrer, désirer, créer, explorer de nouvelles trames. Apporter une nouvelle façon de voir les choses en rencontrant l'autre et qui, en même temps, permet de se dévoiler. Relier ancestral & contemporain, orient & occident, abstraction & figuration, image & écriture. Ces frictions tissent de nouveaux espaces, architectures ouvertes et paisibles où l’artiste pose ses interrogations. Dans le cadre de l'exposition organisée par la galerie BEGRAMOFF, C.= présente son travail sous forme d’installations rassemblant photographies issues de ses propres films, photographies travaillées et photographies incluant des écritures. Au-delà de cette diversité d’expressions, C.= explore d'une part le corps, matériel, et d'autre part, l'émotion immatérielle, * D’un côté, le corps est sondé au travers d'expériences limites se passant lors d'une initiation comme rituel de révélation : sado-masochisme, le risque, le travestissement, les sdf, la drogue… Le corps est considéré comme outil de perception du monde, comme champ d’expérimentations ou comme lieu de mise à l’épreuve. Les photographies de la performance initiatique Tribal, d'une force remarquable, sont à découvrir dans le cadre de l'exposition. C.= écrit: "Tribal le prix du sacrifice comme un plaisir amer…Qu’est-ce qui reste quand on ne croit ni en soi, ni en Dieu, ni en la société, ni en la vie après la vie, ni à l’amour? Il reste le corps et ses extrêmes et l’extrême c’est ce qui est tout à fait au bout. Je repense à cet homme qui croit que le salut passe par le tatouage au point que ses motifs ne puissent plus être cachés. Il renoue avec la douleur pour se rapprocher de l’essentiel". * De l’autre, l’émotion, la vibration, l’énergie et la lumière sont appréhendés comme moyens d''investigation de ce qui est au-delà du physique et qui révèle un autre langage. La série (my) mandalas, blancs sur noir, en partie exposée, en est une expression… Ces graphes d’écritures sont autant de tatouages intérieurs, palpitations de son existence: Radiophoniques, littéraires, sursauts, réflexions à vif, interrogations ouvertes, à ressentir ou à décrypter… Respirer les blancs plonger dans le noir... Se laisser envahir par la vibration du texte... Le travail de C.= est tel un journal d'un voyage où les initiations mettent à jour le plus profond d'elle même qui s'ouvre alors pour rencontrer l'autre. C.= nous rend de façon presque animale aux vibrations de l’univers. Créer, s'exposer sont des actes érotiques puisqu'il s'agit de se révéler dans son intime. Ecrire, créer c’est le vivre avant tout... Dans son travail C.= aborde tous les sujets mais toujours avec l'objectif de pousser les limites quelles qu'elles soient.

29 juin > 3 septembre 2015
Opening: 
2 juillet 2015
Artists: