Poésie sans limite

Exposition organisée en collaboration avec ArtVista (Artistes invités : Daphne Gamble - Anne Coujaud - Jean-José Ferreira-Lopès

L'exposition 'Poésie sans limites’ nous récite la poésie des limites de chacun des artistes présentés. Ils ont en commun l’usage du trait, de la ligne qui sépare, compartimente, structure l’espace. Mais chacun d’entre eux définit ses limites et son propre monde.
Pour Daphne Gamble, ses limites semblent concerner des éléments d’architecture mais au delà de l’architecture, elle décrit un monde dans chacune de ses différentes œuvres. La multiplicité de ses œuvres structurées nous révèle que son monde est en réalité sans limites.
Pour Anne Goujaud, le trait et la ligne s’expriment en combinaison avec une palette de couleurs stimulantes et assurément joyeuses et pour elle les limites semblent infinies. Infinies dans le sens où il y a, malgré des assemblages structurés, de nombreux vides au sein desquels nous pouvons perdre notre raison et revenir à la métaphysique de base concernant l’infini.
Pour Jean-José Ferreira-Lopès, il s’avère que ses limites concernent essentiellement son matériel de création, les papiers qu’il utilise. Au delà de cette limite matérielle, sa créativité ne cesse de nous rappeler que nous appartenons à un grand monde et que chacun et chaque événement laisse des traces indélébiles.
Ces trois artistes exposent régulièrement dans des foires internationales

Daphne Gamble
Née en 1956 aux Etats-Unis, Daphne Gamble utilise la peinture comme medium et ne changera pas son mode d’expression, même parfois contre vents et marées jusqu‘à aujourd’hui.
Elle écrit : ‘Mon travail fonctionne autour d’éléments architecturaux : rebords de fenêtre, détails des découpages dans une façade, surfaces effacées lisses ou chargées de matières. L’espace et ses éléments structuraux sont rassemblés et restructurés, élargis ou restreints, pour créer une composition simplifiée, dépouillée, personnelle.’
Kate van Houten nous livre son analyse du travail de Daphne Gamble (extrait) : ‘Son travail ne raconte pas une histoire, si ce n’est celle de la succession de ses œuvres. Elle évoque l’architecture urbaine inspirant ses toiles, de loin. Ses tableaux sont en eux-mêmes une architecture, plus exactement une architecture de la simultanéité. C’est-à-dire qu'une œuvre amène naturellement à la suivante. Dans un même temps, une toile, avec les relations entre ses différents éléments, entre une ligne et l’autre, est à la fois un tout et un élément d’un ensemble’.

Anne Gougaud
Née en 1954 en France, Anne Goujaud travaille depuis de nombreuses années avec une même ardeur peinture et gravure, assant de l’une à l’autre, sans état d’âme.
Isabelle Gozard écrit: ‘Anne GOUJAUD invente des combinaisons. Elle emboîte les courbes et les verticales, cherche la volupté dans l’accumulation subtile des couleurs, l’étoilement des formes, le brouillage des limites; L’espace se rythme dans la répétition d’un motif, la prégnance d’un aplat coloré ou l’insistance d’une trame. Son travail prend racine dans un jeu subtil de correspondances, feuilletage sensible de trames, de lignes et de couleurs. ‘
Christian Noorbergen écrit: ‘Anne Coujaud étire à l’infini des pans de fine matière peinte, comme de fragiles falaises de couleur. Elle ne craint pas le vide. Elle n’évoque pas le monde, elle le remplace. Elle peint la plénitude. Elle verticalise l’étendue, et sans cesse, elle trace, elle évide, et débarrasse le visible du trop-plein des apparences….Les couleurs ténues et décalées, insidieusement profondes, jamais ne s’affrontent. Elles naviguent. Elles jouent de leurs enveloppantes modulations comme des notes de musique mentale, des îles visuelles et sonores, qui, dans leurs échos les plus infimes

Jean-José Feirrera-Lopès
Né en 1965 à Poitiers, France. Il s’intéresse à l’art très tôt dans sa vie mais c’est à partir de 1996 qu’il se consacre exclusivement à son travail d’artiste et commence à exposer.
Le support privilégié de Jean-José Ferreira-Lopès est le papier. Il utilise des papiers de toutes provenances et de formes diverses, vierges ou imprimées. Il les colore, les décolore, les découpe, les déchire, les colle, les gratte, les supprime et les réunit. Il mélange de nombreuses techniques, peinture, dessin, collage, gravure. Cette recherche de la trace, de la superposition, de la transparence produit une œuvre intimiste pleine de poésie, de légèreté et de gravité.

13 novembre 2017 > 26 janvier 2018
Opening: 
16 novembre 2017